Influence sur la pop culture japonaise

Les références à la mythologie japonaise dans les manga et animés

- Article mis à jour le 16/07/2025 -

La mythologie japonaise a une influence majeure et omniprésente dans le monde du manga, de l'animé et même du jeu vidéo. 

Les mythes, légendes et créatures fantastiques du folklore japonais sont fréquemment intégrés dans ces œuvres, ajoutant une dimension culturelle, spirituelle et symbolique.

Exemples concrets dans les manga et animés

Les auteurs ne se contentent pas de reproduire les mythes, ils les réinterprètent, les modernisent et les adaptent à leur propre vision créative, donnant ainsi une nouvelle vie à ces histoires ancestrales. Ce qui a contribué à diffuser et populariser la mythologie japonaise à travers le monde, touchant un public international et suscitant l'intérêt pour la culture japonaise 


Naruto: 

L'œuvre de Masashi Kishimoto s'inspire largement de la mythologie japonaise avec des personnages comme Kurama (le démon renard à neuf queues), les techniques de combat nommées d'après des kami (Amaterasu, Tsukuyomi, Susanoo), et les thèmes comme la destinée et la réincarnation sont tous enracinés dans la mythologie.



Demon Slayer:

Les démons de cette œuvre sont fortement inspirés par les yokai du folklore japonais. 

Par exemple, Muzan Kibutsuji, le roi des démons, est inspiré du yokai Nurarihyon, connu pour sa nature insaisissable et ses capacités de métamorphose. Les Douze Lunes Démoniaques, avec leurs pouvoirs et leurs hiérarchies, rappellent l'organisation du hyakki yako, la procession nocturne des yokai.



Jujutsu Kaisen:

Le manga incorpore de nombreux éléments du folklore et de la mythologie japonaise dans son univers en s'inspirant de légendes, de créatures surnaturelles, de rituels et de philosophies shintoïstes et bouddhiste.

On retrouve des éléments de yokai dans la création des esprits maudits (fléaux), et certains personnages comme Sukuna partagent des traits avec ces créatures.




Dandadan:

Le manga est riche en références au folklore japonais, notamment à travers la présence de yokai et des références à des mythes et légendes spécifiques. 

Les personnages principaux, Momo et Okarun, sont confrontés à ces êtres, et des éléments du folklore sont utilisés pour construire l'intrigue et les pouvoirs de certains personnage.


Inuyasha:

Intègrant de nombreux éléments de la mythologie japonaise,  l'histoire met en scène Inuyasha, un hanyo (un être mi-humain, mi-démon), et Kagome, une jeune fille venue du futur, dans leur quête pour retrouver les fragments de la Perle de Shikon, une puissante gemme convoitée par les démons.

La série regorge de yokai, comme les kitsune, les tanuki, les tengu, et bien d'autres.  

Le concept de kami est également présent à travers les esprits de la nature, les esprits protecteurs et autres êtres surnaturels.  



 Toilet-Bound Hanako-kun:

L'histoire s'inspire fortement de la légende urbaine japonaise de Hanako-san, une figure fantomatique qui hanterait les toilettes des écoles, notamment la troisième cabine des toilettes des filles.

Le manga introduit de nombreux yokai et esprits, reflétant la richesse du folklore japonais.  


Films d'animation japonaise du studio Ghibli

Les films d'animation du studio Ghibli sont une fenêtre ouverte sur la culture et le folklore japonais, offrant une immersion dans un monde riche en mythes, légendes et traditions.

Le voyage de Chihiro:

Le film met en scène des kami et des yokai dans un univers où la frontière entre le monde des esprits et le monde des humains est nébuleuse. 

On y retrouve une variété de kami différents, du dieu de la rivière boueuse au dieu du radis, illustrant la croyance shintoïste en la présence divine dans toutes choses. Des créatures comme les noiraudes (susuwatari) et le sans-visage (kaonashi) font partie du folklore japonais et s'ajoutent à l'atmosphère fantastique du film.

Le film intègre également des éléments du kamikakushi, une croyance populaire sur le passage entre le monde des humains et celui des esprits, souvent via des tunnels ou des ponts.  

Mon voisin Totoro:

Totoro est décrit comme un esprit bienveillant de la forêt, qui vit dans un grand arbre sacré. Cette idée est enracinée dans le shintoïsme qui vénère les esprits de la nature.  

Les "susuwatari" (les noiraudes en français), de petites créatures noires dans la maison, sont une représentation des esprits de la maison, un concept courant dans la culture japonaise.  

Le chat-bus, une autre créature du film, est inspiré de la légende japonaise du bakeneko, un chat âgé capable de changer de forme et d'acquérir des pouvoirs magiques.

Princesse Mononoké:

Le terme "mononoke" fait référence à des esprits ou des fantômes vengeurs qui peuvent hanter les humains, leur causer des maladies, ou même les tuer. Ici, "Mononoke" est utilisé pour désigner San, la jeune fille élevée par des loups, qui est perçue comme une créature mi-humaine, mi-esprit.

Le film explore le conflit entre l'homme et la nature, mettant en scène des esprits de la forêt (kodama), des déesses animales et des créatures mythiques

Dans ce film, Miyazaki a choisi de représenter les kami sous forme animale, s'éloignant ainsi de la tradition shintoïste.


Ponyo sur la falaise:

Le personnage de Ponyo est inspiré des ningyo, des créatures mythiques du folklore japonais avec un corps de poisson et un visage humain. 

Le film évoque également l'importance de la nature et de la mer dans la culture japonaise.



Pompoko:

Dans ce film, les tanuki utilisent leurs pouvoirs de transformation pour lutter contre la destruction de leur habitat par l'expansion urbaine. 

Il met en lumière le respect de la nature, la confrontation entre tradition et modernité, et la fragilité de l'environnement face à la croissance humaine.  



Le château ambulant:

Ce film explore des thèmes liés aux yokai, notamment la transformation des objets en esprits et la présence de créatures surnaturelles, mais il le fait à travers sa propre interprétation et son propre univers. 

Le personnage de l'épouvantail, surnommé "Navet", est un exemple de tsukumogami, un objet inanimé devenu un yokai après 100 ans d'existence, avec des traits anthropomorphiques et une âme.

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