PORTE-BONHEURS JAPONAIS
- Article mis à jour le 20/07/2025 -
Au Japon, on retrouve beaucoup d'objets considérés comme des porte-bonheurs, chacun avec sa propre signification. En japonais, on nomme ces porte-bonheurs engimono: « engi » signifiant chance et « mono » signifiant chose ou morceau.
La popularité de ces objets est intimement liée aux traditions bouddhistes et shintoïstes et généralement, ces objets s'achètent dans les temples et les sanctuaires.
La superstition et la croyance en la chance sont profondément ancrées dans la culture japonaise et les Japonais attachent une grande importance à ces objets qui les considèrent comme des symboles de chance et de protection.
Les porte-bonheurs japonais sont également de très beaux souvenirs à ramener de votre voyage, à moindre coût. Voici quelques exemples de porte-bonheurs traditionnels japonais que vous pourriez croiser lors de votre voyage au Japon.












LE MANEKI-NEKO
le chat levant la patte, pour attirer la bonne fortune
Le maneki-neko est certainement le porte-bonheur le plus populaire du Japon, signifiant littéralement "chat qui invite" en japonais.
Il s'agit d'une petite statue traditionnelle, en céramique ou en porcelaine, représentant un chat assis, levant une ou deux pattes. Il est généralement accompagné de plusieurs accessoires, comme un collier rouge muni d'une clochette, une bavette ou encore une grosse pièce en or appelée koban.
Il est censé apporter chance et prospérité à son propriétaire et est souvent placé à l'entrée des magasins et des maisons pour attirer la bonne fortune.

La patte levée a une signification particulière :
- la patte droite attire la richesse et la bonne fortune,
- la patte gauche attire les clients, les voisins et les amis,
- et les deux offrent une protection pour la maison ou l'entreprise.
Les différentes couleurs ont également des significations spécifiques:
- Blanc : version la plus courante, symbole de pureté et de joie,
- Noir : fait fuir les mauvais esprits, la maladie et les personnes mal intentionnées,
- Jaune ou doré : assure la richesse,
- Rouge : apporte la protection et la santé,
- Rose : invite l'amour au sein du couple,
- Vert : aide à la réussite scolaire,
- Bleu: apporte l'harmonie, la paix et le bonheur,
- Tricolore: couleur la plus populaire chez le maneki-neko (fourrure tricolore, blanche avec des taches noires et rousses).
Où peut-on retrouver les maneki-neko au Japon?
→ Si vous désirez en acheter, vous en trouverez largement dans toutes sortes de magasins de souvenirs et d'artisanat japonais.
→ Au Japon, ils sont fréquemment placés à l'entrée des boutiques et des restaurants pour attirer les clients.
→ Le temple Gotoku-ji, situé à l'ouest de Tokyo, est bien connu pour être le lieu de naissance du maneki-neko. Vous y retrouverez des milliers de chats de toutes tailles qui vous saluent.
→ Le sanctuaire Imado-jinja, situé à Asakusa (Tokyo), est également connu pour être dédié au maneki-neko. Les couples japonais viennent y prier pour se souhaiter bonne chance en amour et réussir leur mariage.
→ A Nagoya, dans le quartier rétro de Osu, on peut croiser un maneki-neko géant dans l'une des shotengai proche du temple Osu Kannon.
→ On le retrouve aussi dans la pop culture japonaise comme dans le manga Dandadan, où le personnage de Mémé Turbo est un maneki-neko.

LE DARUMA
symbole japonais de la persévérance
Le daruma est une figurine japonaise traditionnelle qui symbolise la persévérance, la chance et la réalisation des vœux. Elle est originaire de la ville de Takasaki, dans la préfecture de Gunma, et est utilisée comme porte-bonheur pour aider à atteindre des objectifs.
Faite traditionnellement de papier mâché, de forme arrondie, sans bras ni jambes, elle est modelée d'après Bodhidharma, un moine bouddhiste connu pour sa méditation intense et sa détermination. La forme particulière de la statuette lui permet de toujours se remettre droite quelle que soit sa position initiale, ce qui évoque la notion de persévérance.
Le visage de la figurine est moustachu, avec de larges sourcils et ses yeux sont initialement blancs, sans iris. Certaines figurines ont des caractères peints expliquant le type de souhait de son propriétaire (gloire, richesse, santé, protection des siens...) ou son prénom.
Traditionnellement, les yeux du daruma ne sont pas totalement peints lors de l'achat. Le propriétaire doit premièrement se fixer un objectif ou faire un vœu, puis il peint un premier œil sur la poupée. Ensuite, lorsque le vœu se réalise ou que l'objectif est atteint, le deuxième œil est alors peint, complétant ainsi le visage du daruma.
Une fois sa fonction remplie, il est courant de l'emmener dans un temple pour participer à une cérémonie d'incinération, appelée daruma kuyo. Ce rituel permet de libérer l'énergie du souhait accompli et de se préparer à de nouveaux objectifs.

Bien que traditionnellement rouge (la couleur porte-bonheur et protectrice), le daruma peut être de différentes couleurs, chacune ayant sa propre signification symbolique, par exemple:
- Noir: pour le succès dans les affaires et protège de la malchance et du mauvais œil,
- Bleu: pour la réussite scolaire et dans les projets professionnels,
- Vert: pour la santé physique, le développement de compétences ou de talents,
- Jaune ou doré: pour la prospérité et la richesse,
- Rose: pour les relations amoureuses,
- Violet: pour la longévité,
- Blanc: pour le mariage et la pureté,
- ...
Où peut-on retrouver les daruma au Japon?
→ Si vous désirez en acheter, vous en trouverez largement dans toutes sortes de magasins de souvenirs et d'artisanat japonais, ainsi que dans les temples.
→ Dans la gare de Takasaki, on retrouve plusieurs représentations de daruma à divers endroits.
→ Le temple Shorinzan Daruma-ji, situé à Takasaki (la ville originelle des daruma), est peuplé de daruma de toutes les tailles et de toutes les couleurs. On retrouve également une petite salle d'exposition avec une collection d'une centaine de daruma artisanaux différents.
→ Le temple Katsuo-ji, surnommé "le temple aux daruma", est situé dans le nord d'Osaka (Minoo). On y retrouve des centaines de daruma et on peut obtenir un très joli souvenir (gratuit) : une carte postale tamponnée à l'effigie de daruma.
→ Le temple Daisho-in, situé à Miyajima, propose des ema (plaques en bois pour exprimer ses vœux aux divinités) en forme de daruma.
→ On les retrouve également dans la pop culture japonaise, comme dans Pokémon avec Darumarond et Darumacho.

LE TANUKI
animal mythique, symbole de chance et de prospérité
Le tanuki, qui s'inspire du chien viverrin japonais (canidé ressemblant à un croisement entre un raton laveur et un blaireau), est un animal mythique appartenant au folklore japonais. Il est souvent représenté avec un gros ventre, un chapeau de paille, une bouteille de saké à la main, et souvent avec des attributs masculins démesurés qui sont considérés comme des symboles de richesse et de bonne fortune.
Dans la culture japonaise, le tanuki est un symbole de bonne fortune et de prospérité. C'est pourquoi on retrouve des statues à son effigie devant les boutiques et les restaurants.
Où peut-on retrouver les tanuki au Japon?
→ Si vous désirez en acheter, vous en trouverez parfois dans des magasins de souvenirs et d'artisanat japonais. Dans la shotengai en face de Nakano Station (Tokyo), se trouve une petite boutique de vaisselle et décoration japonaise où vous trouverez un large choix de statues de tanuki.
→ Au Japon, vous en croiserez absolument partout en vous baladant: dans les boutiques japonaises, à l'entrée des bars et des restaurants, au sein des temples,...
→ Ils sont également vénérés dans certains temples comme dans le Yashima-ji à Takamatsu, le Tanukidanisan Fudo-in à Kyoto ou encore le Chingodo à Asakusa (Tokyo).
→ Dans le quartier de Asakusa à Tokyo, on retrouve la Tanuki-dori (ou Tanuki Street) où l'on peut s'amuser à retrouver 11 statuettes de tanuki différentes le long de la rue.
→ Dans la ville de Shigaraki, à l'est de Kyoto, on retrouve un immense magasin de poterie appelée Tanuki Mura où l'on retrouve des centaines de statuettes différentes de tanuki.
→ On les retrouve aussi dans l'animation japonaise, comme dans le film "Pompoko" produit par le studio Ghibli par exemple.

LES SHISA
les esprits gardiens de la maison
Les shisa sont des créatures mythiques, mi-lion mi-chien, originaires d'Okinawa. Considérés comme un élément essentiel de la culture okinawaïenne, ils symbolisent la protection et la chance.
Généralement en céramique ou en plâtre, ils ont souvent des détails humoristiques et très colorés. Ils ne sont pas seulement des objets décoratifs, mais ils sont considérés comme des esprits gardiens qui veillent sur les lieux où ils sont placés.
Ils sont toujours représentés par paires:
- le mâle est toujours placé à droite et garde les mâchoires ouvertes afin d'éloigner les mauvais esprits,
- la femelle, quant à elle, garde la bouche fermée afin que le bonheur ne se sauve pas.
Dans le reste du Japon, placés par paires à l'entrée des sanctuaires shinto et des temples bouddhistes, on retrouve leurs cousins, les koma-inu. Leur rôle principal est d'éloigner les mauvais esprits et de protéger les divinités ou les bâtiments.
Où peut-on retrouver les shisa au Japon?
→ Si vous désirez en acheter, il faudra généralement vous rendre sur les îles d'Okinawa pour en trouver. La Kokusai-dori, située à Naha (la capitale d'Okinawa), est remplie de boutiques de souvenirs vendant des centaines de modèles de shisa différents.
→ A Tokyo, dans le quartier de Chiyoda, on retrouve une petite boutique spécialisée dans les produits venus d'Okinawa, avec une belle sélection de shisa: Ginza Okinawan Washita Shop.
→ On retrouve traditionnellement les shisa sur les toits des maisons okinawaïennes.

LE SARUBOBO
la poupée associée à la chance, la protection et la fertilité.
Le sarubobo est une amulette japonaise, originaire de la ville de Takayama, dans la préfecture de Gifu. En japonais (de cette région), le terme sarubobo signifie « bébé singe » ce qui pourrait s'expliquer par le fait que la tête des sarubobo est rouge, comme la tête des bébés singes.
Traditionnellement, ce sont les grand-mères qui confectionnent les sarubobo pour leur petite-fille dans le but de porter bonheur dans la vie et en particulier pour le mariage. Le sarubobo déploierait donc tout particulièrement ses vertus dans le foyer et la vie conjugale, et faciliterait les accouchements.
Les sarubobo sont des poupées originellement rouges, sans véritable visage. La raison en serait que cela permettrait à son détenteur de pouvoir en imaginer un, selon l'humeur du moment. Ils sont vêtus d'une veste et d'une coiffe en tissu noir, et peuvent être de tailles très différentes.
Les sarubobo font aujourd'hui office de souvenirs de la ville de Takayama. Ils sont déclinés en divers objets (porté-clé, magnet, objets de décoration...) et existent en de nombreuses couleurs:
- Rouge: pour le mariage et la famille,
- Bleu : pour la chance dans les études et au travail,
- Rose : pour la chance en amour,
- Vert : pour la santé,
- Violet: pour la longévité,
- Jaune ou doré : pour la chance en matière d'argent,
- Noir : contre la malchance,
- Orange : pour bénir les enfants et les protéger,
- ...
Où peut-on retrouver les sarubobo au Japon?
→ Si vous désirez en acheter, on les retrouve dans toutes les boutiques de souvenirs de Takayama et des villages aux alentours (comme à Shirakawa-go par exemple).
→ Certains magasin, comme le Snoopy Chaya de Takayama, proposent des goodies exclusifs en lien avec les sarubobo.
→ Dans le quartier historique de Sanmachi à Takayama, on retrouve une jolie statue de sarubobo à taille humaine.

LE TEMARI
la balle qui symbolise l'amitié, le bonheur et la loyauté
Le temari (qui signifie littéralement « balle à main » en japonais), originaire de Chine, était à l'origine un jouet pour enfant. Cet objet a évolué d'un simple jouet en véritable œuvre d'art symbolique.
Traditionnellement, les balles temari étaient offertes aux enfants par leurs parents à l'occasion du Nouvel An. Lors de la fabrication, on pouvait y insérer un petit morceau de papier sur lequel était inscrit un vœu ou des éléments sonores comme des grains de riz ou des grelots pour ajouter une dimension ludique.
Les temari sont des véritables œuvres d'art complexes, souvent réalisées avec des fils de soie et ornées de motifs géométriques ou floraux. Parmi les décorations les plus courantes, on retrouve le kiku-sashi, la fleur de chrysanthème, le hana-sashi, un motif floral, le kikko, formé d'hexagones et le mitsuhishi, construit autour de trois diamants représentés par des losanges.
Au fil du temps, les temari ont acquis une profonde signification culturelle au Japon. Perdant leur rôle de jouet (avec l'arrivée du caoutchouc), les balles temari deviennent des objets d'art, des cadeaux du Nouvel An japonais ou des porte-bonheurs.
Offertes traditionnellement lors du Nouvel An, les temari symbolisent l'amitié, le bonheur et la loyauté. Offrir un temari est une manière de souhaiter bonheur et prospérité.
Cette tradition perdure encore lors de grandes occasions:
- La naissance ou l'anniversaire d'un enfant: symbolise l'amour maternel, la bienveillance et le souhait d'une vie harmonieuse pour l'enfant,
- À un mariage: en offrir un à un couple symbolise l'union, l'équilibre et la prospérité dans le mariage (certains motifs, comme la carapace de tortue, sont associés à la longévité et à l'harmonie),
- Pour l'emménagement dans un nouveau logement: considéré comme un talisman de protection et de bonheur, parfait pour souhaiter une vie paisible et épanouie dans un nouveau logement,
- Féliciter un proche pour un accomplissement ou l'encourager: considéré comme un symbole de persévérance et d'équilibre, c'est un bel encouragement pour une personne en quête de réussite et d'épanouissement.
Où peut-on retrouver les temari au Japon?
→ Si vous désirez en acheter, vous en retrouverez parfois dans des magasins d'artisanat japonais comme par exemple dans le quartier de Higashi Chaya à Kanazawa.
→ Une des spécialité de la ville de Kanazawa est la balle appelée Kaga temari. Vous y retrouverez un large choix d'articles (des boucles d'oreilles par exemple) avec la même technique dans l'immense boutique "Kanazawa Hyakubangai Anto" située dans la gare de Kanazawa.

EMA, OMAMORI et OMIKUJI
les porte-bonheurs des temples et sanctuaires japonais
Ema
Les ema sont de petites plaques en bois qu'on retrouve dans les temples et sanctuaires, sur lesquelles on peut écrire un souhait ou une prière à adresser aux kami (divinités shinto).
Les Japonais y inscrivent leurs vœux concernant la santé, la famille, les relations amoureuses, la réussite scolaire... Puis les accrochent sur un présentoir spécial (appelé emakake) afin que les dieux puissent les lire.
En japonais, le terme ema signifie littéralement "image de cheval" car à l'origine, les fidèles offraient de véritables chevaux aux sanctuaires pour que leurs vœux soient exaucés. Les premiers ema étaient donc des représentations de cheval.
Bien que l'image traditionnelle du cheval est toujours largement représentée, on retrouve aujourd'hui de nombreux autres motifs sur les ema, par exemple:
- les animaux sacrés comme les kitsune (renard messager de la divinité Inari), les grues et les carpes koi symbolisent la prospérité, la chance et la protection,
- les éléments de la nature comme les sakura (cerisiers en fleurs), les montagnes et les rivières évoquent la beauté et la force de la nature,
- ou encore les animaux du zodiaque japonais.
Les motifs reflètent souvent la divinité ou l'objectif spécifique du sanctuaire ou du temple où ils sont vendus.
Où peut-on retrouver les ema au Japon?
→ Dans les boutiques situées dans les temples et sanctuaires.
→Certains temples et sanctuaires ont de très jolis modèle d'ema qui en font de parfaits souvenirs: le temple Myouryu-ji à Kanazawa avec des ema en forme de tête de shiba, le sanctuaire Yutoku Inari-jinja dans la préfecture de Saga avec des ema kitsune, le sanctuaire Fushimi Inari-taisha à Kyoto avec des ema en forme de torii rouge ou de tête de kitsune, ou encore le temple Daisho-in à Miyajima avec des ema en forme de daruma.
→Dans certains temples et sanctuaires, vous pouvez retrouver des références avec les manga japonais, comme de très jolies illustrations faites à la main au dos des ema accrochés par les fidèles: comme au Kanda-myojin à Tokyo (proche du quartier de Akihabara) ou au Kamado-jinja (même nom que le personnage principal de Demon Slayer) à Dazaifu.
Omamori
Les omamori sont des amulettes japonaises dédiées à un kami (divinité shinto) ou une figure bouddhiste. En japonais, son origine est le verbe mamoru qui signifie protéger, et omamori en est la forme honorifique (sonkeigo en japonais).
Pour les sanctuaires et les temples, l'omamori est habité de l'esprit de la divinité dont il porte le nom (joliment transcrit ou imprimé) et du pouvoir du sutra qu'il contient (texte canonique ou citation philosophique japonaise). Elles sont réputées pour procurer différentes formes de chance et de protection.
À l'origine faites de papier et de bois, les amulettes modernes sont de petits objets à l'intérieur d'un sac de tissu brodé et contiennent une prière ou des inscriptions religieuses. Après l'achat, l'amulette est ensuite rendue sacrée par la réalisation d'un rituel.
Il existe des omamori pour différents objectifs, il faut donc le choisir avec soin: pour l'argent et les affaires, pour la réussite scolaire, pour chasser le mal, pour la sécurité routière, pour le bonheur, pour trouver l'amour,...
Bien que les omamori soient destinés à l'usage personnel du visiteur, ils sont principalement vus comme une forme de donation au temple ou sanctuaire visité. Le plus souvent, les visiteurs l'offrent à une autre personne pour témoigner de leur bons sentiments.
On retrouve également dans les boutiques des temples et sanctuaires de petits objets/charmes porte-bonheur à accrocher à son sac ou à son téléphone, et même des talismans protecteurs pour ses animaux... Il en existe de toutes formes et couleurs.
Où peut-on retrouver les omamori au Japon?
→ Dans les boutiques situées dans les temples et sanctuaires.
→ Voici quelques chouettes omamori que j'ai pu lors de mes différents voyages au Japon:
- omamori en forme de lapin dans la boutique située en haut du Mt. Fuji Panoramic Ropeway à Fujikawaguchiko,
- omamori en forme de fleur de cerisier au sanctuaire Kifune-jinja à Kibune (Kyoto),
- omamori en forme de tête de shiba au temple Myouryu-ji à Kanazawa ,
- omamori en forme de tengu au sanctuaire Kitaguchi Hongu Fuji Sengen à Fujiyoshida,
- omamori protecteur pour son chien au sanctuaire Tsurugaoka Hachiman-gu à Kamakura.
Omikuji
Les omikuji sont des prédictions/divinations écrites sur des bandes de papier que l'on tire au sort dans les sanctuaires et les temples au Japon.
En japonais, le terme omikuji signifie littéralement « réaliser la volonté de Dieu ». Autrefois on demandait souvent l'avis divin lors d'occasions importantes et ce petit morceau de papier est alors devenu un moyen de recevoir le message des dieux.
Les Japonais se rendent souvent consulter l'omikuji avant un événement important (voyage, mariage…) et notamment pour le Nouvel An japonais.
La façon traditionnelle de tirer un omikuji est d'agiter une boite octogonale contenant des baguettes pour en faire sortir une. Sur chaque baguette il y a un numéro, qu'il faut utiliser pour accéder à une série de tiroirs. A chaque numéro, un tiroir qu'il faut ouvrir pour récupérer sa prédiction.
De plus en plus de temples et sanctuaires simplifient le procédé en remplissant une grande boite de prédictions où vous tirez un omikuji au hasard en échange d'une petite somme (généralement 100 à 300 JPY).
La prédiction vous informe sur des thématiques aussi diverses que variées comme trouver l'amour ou un travail, ou encore la santé ou les voyages. La prédiction est écrite sous la forme d'un petit poème, ce qui rend la compréhension difficile pour quelqu'un qui ne maitrise pas la langue japonaise. Cependant, certains temples et sanctuaires commencent à avoir des version bilingues (japonais et anglais), mais cela reste assez rare.
Si la prédiction est bonne, vous pouvez conserver précieusement l'omikuji. Si le présage est mauvais, il est de coutume de le plier et de l'accrocher aux branches d'un pin (ou dans un endroit bien défini au sein du temple ou sanctuaire).
Les plus classiques sont de simples petits morceaux de papier, d'autres sont cachés à l'intérieur d'une petite statuette ou, pour les enfants, parfois accompagnés d'un petit jouet.
Où peut-on retrouver les omikuji au Japon?
→ Dans les boutiques des temples et sanctuaires.
→ L'un des endroits les plus populaires du Japon pour tirer un omikuji (traduit en anglais) est certainement le temple Senso-ji à Asakusa (Tokyo).
→ Le sanctuaire Kifune-jinja à Kibune (au nord de Kyoto), est célèbre pour ses omikuji particulier qui se révèlent au contact de l'eau de la fontaine du sanctuaire.
→ Le temple Katsuo-ji à Minoo (au nord d'Osaka), célèbre pour être le temple des daruma, proposent des omikuji en forme de daruma. Une fois l'omikuji sorti de la statuette, vous pouvez la poser n'importe où dans l'enceinte du temple, ce qui fait qu'on en retrouve des milliers.

LE KUMADE
le râteau de la prospérité pour l'année à venir
Le kumade est un râteau en bambou porte-bonheur traditionnel que Japonais achètent à chaque changement d'année pour se souhaiter prospérité et bonne fortune professionnelle ou familiale.
En japonais, le terme kumade désigne un râteau ou un large peigne à dents dures, utilisé pour rassembler les feuilles mortes tombées par terre dans les parcs et jardins.
Déjà très tôt dans l'histoire du Japon, le kumade était un objet très prisés par les commerçants. Synonyme de bonne fortune et de prospérité, il était vendu dans les sanctuaires shinto dédiés aux divinités des affaires. Ce n'est qu'à l'époque d'Edo qu'est apparue une nouvelle tradition, les kumade en bambou bordés de décorations particulières.
Les kumade se vendent à prix d'or et la tradition veut que l'on s'en procure un nouveau chaque année, de plus grande taille que celui de l'année précédente afin que le râteau soit en mesure de "collecter plus d'argent".
La majeure partir du temps, il est vendu lors du festival Tori-no-ichi, la foire aux coqs, qui se déroule en novembre chaque année, particulièrement à Tokyo. Lorsqu'une vente est réalisée, on assiste à un rituel d'applaudissements traditionnels (appelés ippon-jime), composés de 3 séries de 3 applaudissements et d'un dernier coup (3-3-3-1).
Fabriqué en bambou, le kumade est orné de multiples objets symboliques porte-bonheur au Japon, tels que :
- les pièces d'or japonaises koban,
- le masque souriant de la déesse Okame,
- les daruma,
- les maneki-neko,
- les divinités Ebisu et Daikokuten associés à la bonne fortune,
- la nourriture en offrandes (barils de nihonshu, sacs tressés de riz,...),
- les représentations d'animaux (poissons, grues, tortues,...),
- et les branches de pin, de bambou ou de fleurs saisonnières typiques au Japon.
En tant que touristes, on peut facilement trouver des versions plus petites, transportables et moins chères à partir de 1 000 JPY.
Où peut-on retrouver les kumade au Japon?
→ Si vous désirez en acheter, rendez-vous dans l'un des sanctuaires qui fête le Tori-no-ichi, la foire du coq qui se déroule en novembre chaque année:
- les sanctuaires Otori-jinja d'Asakusa et de Meguro,
- le sanctuaire Hanazono-jinja à Shinjuku,
- et Okunitama-jinja à Fuchu, dans la banlieue ouest de Tokyo.
→ Le sanctuaire Oji-jinja (à Tokyo) organise cette foire et la vente des kumade le 6 décembre de chaque année.

AUTRES PORTE-BONHEURS JAPONAIS
Senbazuru, la guirlande des mille grues en origami
En japonais, le terme senbazuru signifie littéralement "mille grues". Il s'agit d'une guirlande composée de mille grues en origami, une technique de pliage de papier d'origine japonaise. Dans la culture japonaise, la grue symbolise la longévité, le bonheur et la bonne fortune.
Cette pratique est associée à une légende selon laquelle plier mille grues en papier permettrait de voir un vœu exaucé, généralement par rapport à la santé, la longévité, l'amour ou le bonheur.

La légende des mille grues est particulièrement connue grâce à l'histoire de Sadako Sasaki, une jeune fille atteinte de leucémie après les bombardements atomiques d'Hiroshima. Elle a entrepris de plier mille grues dans l'espoir de guérir, mais est décédée avant de les terminer. Ses camarades ont plié les grues restantes, et elle a été enterrée avec le senbazuru.
Le senbazuru est donc un symbole de paix, d'espoir, de guérison et de longévité, souvent offert aux malades ou lors d'événements importants tels que les mariages ou les naissances.
Où peut-on retrouver des senbazuru au Japon?
→ Une statue de Sadako (la jeune fille dont on a parlé un peu plus haut dans l'article) tenant une grue est érigée dans le Parc du Memorial de la Paix à Hiroshima, et des milliers de grues sont envoyées chaque année en son hommage.
→ Dans l'enceinte du sanctuaire Fushimi Inari-taisha à Kyoto, on trouve un petit sanctuaire dédié aux enfants qui se reconnaît par la présence de nombreux senbazuru.
→ On trouve également des expositions de senbazuru dans les mémoriaux, les musées, les centres commerciaux et de nombreux autres espaces publics dans tout le Japon à l'occasion des anniversaires des bombardements atomiques et de la fête d'Obon.
- Akabeko:Une vache en papier mâché, censée protéger de la maladie, notamment de la variole.
Akabeko, la vache rouge qui apporte santé et courage
L'Akabeko est une vache rouge en papier mâché originaire de la région d'Aizu, au Japon. Selon la légende, cette créature aurait aidé à construire un temple bouddhiste et aurait refusé de quitter le site une fois les travaux terminés. L'Akabeko est aujourd'hui un symbole de résilience, de courage et de bonne santé. Traditionnellement offerte aux enfants, elle est censée protéger contre les maladies, en particulier la variole. Avec son cou oscillant de manière charmante, l'Akabeko est non seulement un jouet traditionnel mais aussi un porte-bonheur, véhiculant des vœux de santé et de force.
Kit Kat, la barre chocolaté de la réussite
La kokeshi : entre jouet et porte-bonheur
Comme on vous l'a expliqué dans notre article dédié à la kokeshi, l'origine de la célèbre poupée japonaise est obscure.
Jouet, représentation d'un enfant décédé ou objet en bois décoratif, la poupée japonaise est aujourd'hui un objet porte-bonheur qu'on offre à une personne qui nous est chère.
La chance au gré des vents avec la koinobori
La koinobori est une manche à air en forme de carpe koï qui rappelle les cerfs-volants.
Elles sont très répandues au Japon pendant le kodomo no hi, la fête des enfants. Cette fête a lieu le 5 mai dans tout le Japon. Mais pour profiter longtemps de ces majestueuses carpes volantes, certains Japonais les sortent dès le mois d'avril.
Ces carpes koïs en tissu sont accrochées devant les maisons. Il est d'usage de brandir une carpe koï pour chaque membre de la famille :
- la carpe noire représente le père ;
- la carpe koï rouge représente la mère ;
- les autres carpes koïs représentent les enfants
À l'époque d'Edo, elles étaient réservées aux garçons, pour leur souhaiter de grandir en bonne santé et de devenir des hommes forts et courageux. Cette pratique s'est aujourd'hui largement démocratisée au Japon.
En occident, la koinobori est utilisée comme décoration pour les terrasses et les espaces extérieurs.
Teru teru bozu, les poupées de chiffon porte-bonheur
Les teru teru bozu sont de petites poupées en tissu ou en papier, fabriquées à la main. Elles sont généralement accrochées aux fenêtres pour chasser la pluie.
Uso, l'oiseau porte-bonheur
L'uso, ou kiuso, est une petite statuette en bois porte-bonheur. Peinte à la main, elle représente un oiseau emblématique du Japon appelé bouvreuil.
L'uso est le symbole du mensonge. Ce petit oiseau en bois va accumuler toute l'année la malchance, vos mensonges et mauvaises actions.
Le 7 janvier a lieu au Japon, le dazaifu tenmangu, aussi appelé le festival Usokae, à Fukuoka. Pendant cette cérémonie, les participants ramènent leur uso pour le brûler.
Puis les gens font un don au temple pour récupérer leur figurine de bouvreuil et se les échangent tout au long de la soirée.
Une fois le festival terminé, chacun ramène chez soi son oiseau en bois qui lui apportera la bonne fortune pour l'année à venir.
D'autres temples dédiés à Tenjin pratiquent l'Usokae à cette même période.
Inu Hariko, le petit chien porte-bonheur
Le inu Hariko, signifie littéralement « chien en papier mâché ». Cette statuette représentant un petit chien est un symbole de protection.
Il peut être offert aux enfants lors de leur première visite au sanctuaire pour leur souhaiter longévité et protection.
Mais aussi aux femmes enceintes pour les protéger et leur souhaiter d'accoucher plus « facilement ». Cette pratique vient du fait qu'au Japon, le chien est un symbole de fertilité, les femelles ne connaissant pas de complications pendant la grossesse.
Pour en savoir plus sur le Inu Hariko, retrouver le blog magnifiquement illustré et drôle de l'illustratrice et auteure Joranne.