Temples et sanctuaires
- Article mis à jour le 19/11/2025 -
Au Japon, les deux religions principales sont le shintoïsme et le bouddhisme. Elles cohabitent en parfaite harmonie, souvent au point que les Japonais passent de l'une à l'autre sans vraiment se poser de questions.
D'autres religions existent aussi, comme le christianisme, mais elles sont beaucoup plus minoritaires.
- Le shintoïsme est la religion traditionnelle du Japon, qui est profondément liée à la culture et à l'histoire du pays.
« Shinto » signifie littéralement la voie des dieux. Cette religion polythéiste issue de la mythologie est fondée sur les croyances et rituels datant du Japon ancien. Elle est basée sur le culte des kami, esprits de la nature et des ancêtres.
Les lieux de culte shintoïste sont les sanctuaire (-jinja, -jingu ou -taisha). On les repère tout de suite grâce aux torii, ces grandes portes rouges vermillons (ou parfois en bois) qui marquent l'entrée d'un espace sacré. Chaque sanctuaire est dédié à un kami (divinité), et chacun a son ambiance particulière.
- Le bouddhisme est une religion arrivée de l'Inde par le biais de la Chine qui s'est adapté au fil des siècles pour devenir l'une des religions les plus importantes du pays. Il invite à la méditation, au lâcher-prise, et à la recherche d'un certain équilibre intérieur.
Les lieux de culte bouddhiques sont les temple (-dera, -ji ou -in), reconnaissables à leurs grandes portes en bois, leurs pagodes et leurs statues de Bouddha. L'ambiance y est souvent plus calme et contemplative.
Au Japon, tout le monde peut visiter un temple ou un sanctuaire, quelle que soit sa religion. Vous êtes toujours les bienvenus pour vous promener dans l'enceinte, admirer l'architecture ou simplement profiter de l'ambiance paisible des lieux.
En revanche, certaines zones sont strictement réservées au personnel religieux: il n'est pas rare que certains bâtiments ou espaces sacrés ne soient pas accessibles au public.
Autre point à garder en tête : la photographie n'est pas toujours autorisée, surtout à l'intérieur des bâtiments. Si vous voyez un petit panneau avec un appareil photo barré, c'est qu'on vous invite à ranger votre objectif.
L'allée centrale qui mène aux temples et aux sanctuaires est symboliquement réservée aux dieux. Du coup, les visiteurs sont censés marcher sur les côtés de ce passage.
À l'entrée des sanctuaires (et de certains temples), vous croiserez aussi un temizuya, un petit pavillon avec une source d'eau sacrée. On y effectue un rapide rituel de purification: on se rince les mains et la bouche… Et vous serez prêts à entrer dans l'enceinte sacrée en laissant derrière vous les "impuretés" du quotidien.
Pas besoin de choisir entre visiter un sanctuaire ou un temple: au Japon, les deux se mélangent naturellement et font partie intégrante de la culture locale. Les Japonais aiment et respectent les deux religions: le lien profond avec la nature du shintoïsme et la rigueur spirituelle du bouddhisme.
D'ailleurs, il n'est pas rare de pratiquer les deux en même temps: les grandes fêtes de la vie sont souvent célébrées selon le shintoïsme, tandis que les rites funéraires relèvent plutôt du bouddhisme.
Résultat? Certains temples abritent des sanctuaires, et certains sanctuaires cohabitent avec des temples.
Même si vous n'êtes pas pratiquant, vous pouvez participer à la prière. La façon de faire diffère selon qu'il s'agisse d'un temple ou d'un sanctuaire :
- dans un temple, il faut se rendre dans le bâtiment principal où se trouve l'objet de vénération principal, vous pouvez faire brûler de l'encens puis joindre les mains en prière silencieuse,
- dans un sanctuaire, le rituel de prière consiste à s'incliner deux fois, à applaudir deux fois, à prier puis à s'incliner une dernière fois.
Goshuin
Lors de votre visite d'un temple ou d'un sanctuaire, vous aurez la possibilité de repartir avec un goshuin, une magnifique calligraphie faite à la main, souvent devant vous et pour une petite somme (en général 300 JPY, parfois un peu plus).
Ils sont généralement rassemblés dans un livret spécial qu'on appelle goshuin-cho, qu'on peut acheter directement sur place (ainsi que dans les boutiques qui vendent de la papeterie par exemple). Il en existe toute une variété, du plus sobre au plus travaillé, et parfois même thématisé (j'ai acheté le mien dans un Ghibli store et la couverture représente des personnages du film "Le voyage de Chihiro").
Tous les temples et les sanctuaires ne proposent pas de goshuin, mais si c'est le cas, chaque sceau et chaque calligraphie sont vraiment uniques au lieu. Ce qui permet d'en faire une "collection" et d'avoir un très chouette souvenir de votre voyage!
Pour réaliser un goshuin, le moine (dans un temple) ou le kannushi (dans un sanctuaire) commence par appliquer un ou plusieurs grands tampons à l'encre rouge, puis complète la composition avec de l'encre noire en indiquant la date de votre visite, le nom du temple ou du sanctuaire, et parfois celui des kami ou des divinités bouddhistes associées.
Traditionnellement, il est recommandé d'avoir un goshuin-cho séparé pour les temples bouddhistes et pour les sanctuaires shintoïstes.
Souvenirs des temples et sanctuaires
Dans les boutiques qu'on retrouve dans les temples et sanctuaires, vous retrouverez une multitude de petits objets qui font de parfaits souvenirs, typiques et traditionnels, à moindre coût et prenant peu de place!
Ces objets sont généralement en lien avec la religion du lieu en question. On y retrouve par exemple des plaquettes en bois (ema), des prédictions (omikuji) ou encore des charmes de protection (omamori).
→ Je vous invite à parcourir mon article sur les porte-bonheurs japonais pour plus de détails sur les ema, les omamori et les omukuji.






























































